Dans l’embrasement solaire de la Provence, le tumulte des cigales paraît invoquer un au-delà de l’été (comme, derrière la réalité, le Réel ?).
La pièce liminaire des Fables (La Fontaine), heureusement, n’a jamais fait taire le chant du Poète.
Cigales…
Vacarme des cigales…
L’air brûlant se répète en élytres…
Vibrations
Soutenues jusqu’à cette ultime tension
Si près de la violence
- A sa limite !…
O les stridulations des cigales – autant d’aiguilles !
L’assertion franche
De l’ample « I »
De midi, des rires et des cris…
Cigales…
Et l’azur qui régnait naguère
Par la mission servile des oliviers en procession humiliés et tordus
L’azur abdique
Au faîte blanc du jour torride
Je vous entends cigales
Qui suscitez la soie fragile du silence
J’entends les cigales chanter mais quel vacarme chez vous !!! Mais que fait la fourmi pendant ce temps ?
C’est bien de vous retrouver.
Amitié
Danièle
Dernière publication sur Rêves éveillés : Elle et moi
Merci, Danièle, pour mes cigales imaginaires (il n’y en a pas dans mon pays d’élection et d’altitudes froides).
Quant à la fourmi, elle est ma métamorphose dans les réalités prosaïques du retour…
Heureux de vous avoir retrouvée.
Michel